dimanche 6 avril 2008

Versant d'ombre



Il aurait suivi la ligne de son cou,
appris par coeur le chemin,
la courbe fuyante,
et aimé poser ses paumes sur cet espace nu.

La montagne désertée, les arbres penchent et les sommets accrochent un peu les nuages sans valise,
qui courent en apesanteur,
vers des horizons plus limpide.

Elle, immobile,
son grain de peau
où se dépose l'embrun céleste d'un air charmant,
parfum d'elle :
il aurait appris ces notes là,
aurait baisé cent fois
ses petites menottes.

La montagne déserte,
solitude sous les pins.

Il aurait suivi la ligne claire
de son cou levé,
si elle était venue,
ce soir.

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